Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Le directeur de chaque haras était chargé par l’administration d’acheter chaque année vingt à trente poulains des propriétaires qui s’adonnent avec le plus de succès à leur éducation. Ces achats sont faits à présent par les agens généraux des remontes. Je ne me permettrai qu’une seule réflexion: en enlevant aux chefs d’établissemens la faculté d’acheter eux-mêmes les poulains qu’ils étaient à même de bien juger, puisque leur devoir est de connaître tous leurs ascendans paternels et maternels, on les a privés de l’influence qu’exerce toujours celui qui donne de l’argent sur celui qui en reçoit. Il résulte de ces achats annuels que les propriétaires, stimulés par les bénéfices qu’ils en retirent, travaillent sans cesse à améliorer leurs races et à donner à leurs élèves les formes et les qualités qui doivent les rendre dignes un jour d’être consacrés à la reproduction.

Que ces achats annuels n’aient plus lieu, bientôt le découragement succédera à la ferveur, et, malgré la distribution des primes, presque tous renonceront à leur éducation, parce que, privés de tout autre débouché, ils ne pourront conserver dans leurs écuries des animaux dont l’entretien journalier serait pour eux une source de dépenses qui altéreraient leur fortune.

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