Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Nous ne pouvons le raviver qu’en renonçant à l’anglomanie: c’est le plus cruel fléau qui puisse sévir contre nos haras. Tant que les chevaux anglais jouiront à Paris et dans nos villes les plus populeuses d’une préférence exclusive, les propriétaires du Limousin, de l’Auvergne, de la Navarre, de la Normandie, etc., ne pourront vendre qu’à un prix très-modique les chevaux distingués qui naissent dans leurs domaines.

Ils seront forcés de renoncer graduellement à leur éducation, puisque toutes les chances de succès leur seront enlevées. Il en sera de même pour les cultivateurs, si leurs poulinières ne sont pas destinées à créer les chevaux qui doivent fournir aux remontes de notre cavalerie.

Ainsi, par une progression toujours croissante de dégénérations entretenues et fomentées par la même cause, nos belles races françaises s’éteindront insensiblement. Nous serons nous-mêmes les artisans de leur ruine, en dédaignant nos richesses pour exalter celles d’une nation rivale avec laquelle nous devons au contraire lutter de persévérance et d’industrie pour donner à tous nos produits indigènes le développement qu’amène toujours une consommation rapide et soutenue.

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