Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Il faut en revenir au plan adopté par nos pères pour les remontes de nos troupes à cheval, proscrire le système désastreux des fournitures qui ne sont utiles qu’aux entrepreneurs, et charger nos régimens de se remonter eux-mêmes, soit en achetant des chevaux de quatre ans et demi, cinq ans, soit encore mieux en établissant des dépôts de poulains dans les provinces les plus abondantes en prairies, pour que les frais de leur éducation soient moins coûteux.

Il faut même adopter ce double plan et le varier suivant les localités, pour que tous nos départemens participent à cet immense bienfait du gouvernement. Il doit être calqué sur le mode de culture généralement suivi. Alors, seulement alors, nos haras prendront toute l’extension qu’ils doivent acquérir, et nous ne verserons plus chez l’étranger des capitaux énormes dont notre agriculture se trouve nécessairement privée.

Il ne faut pas se le dissimuler: le premier de tous les encouragemens pour les cultivateurs est la vente fructueuse et certaine de leurs denrées et des animaux qu’ils font naître dans les domaines qu’ils exploitent Toutes les autres récompenses ne sont à leurs yeux d’aucune valeur, lorsque la première vient à leur manquer. Il est bien facile de le concevoir: le propriétaire qui possède deux ou trois belles poulinières auxquelles il prodigue tous ses soins, voit chaque année augmenter le nombre de leurs produits. Il en est bientôt surchargé, s’il ne trouve pas à se défaire de leurs premiers-nés; et si la vente qu’il parvient à conclure ne compense pas les frais de leur éducation, il renonce bien vite à une spéculation ruineuse, en regrettant amèrement de l’avoir entreprise.

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