Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Il est digne de leur philantropie de s’imposer une légère privation qui ne peut être momentanée, pour donner à leur pays dont ils occupent les sommités sociales le noble exemple de ne se servir que des produits français.

Ce sont eux qui doivent fixer le goût des chevaux dans leur terre natale, en y mettant le prix qui doit indemniser les propriétaires des frais de leur éducation. Les races limousine, auvergnate, navarrine, poitevine et normande, lenr offrent tous les genres de chevaux qu’ils peuvent désirer pour tous les usages auxquels ils les consacrent. Ils ne craignent pas de mettre deux et trois cents louis et même davantage pour avoir des chevaux anglais; et les chevaux français, qui leur coûteraient à peine le tiers des sommes énormes qu’ils dépensent pour suivre le torrent de la mode, peuvent les remplacer avec le plus grand succès.

Nos chevaux n’ont pas la vélocité des anglais; mais le petit avantage d’aller un peu plus vite est amplement compensé par le liant, par la grâce, par le moëlleux des mouvemens qui sont l’apanage des chevaux français. J’en appelle à tous ceux qui veulent juger sans prévention: trouvent-ils dans les anglais cette souplesse, ces ressorts doux et élastiques, cette liberté d’épaules, qui rendent le cheval français si agréable à monter, et qui font que le cavalier n’éprouve aucune fatigue après une chasse de plusieurs heures ou après une journée de voyage de longue haleine?

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