Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн
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Quinze ou seize cents étalons entretenus dans les haras ne peuvent opérer aucune augmentation sensible dans le nombre de nos chevaux, puisque nous en possédons des millions; mais presque toutes nos jumens sont fécondées par les poulains communs qu’elles procréent parce que le cultivateur n’a nul intérêt à avoir de meilleures productions, dès que les prix fixés par le commerce se soutiennent toujours au même taux. Il vend aussi bien et souvent mieux le poulain qu’il fait naître sans frais que celui qui provient d’un étalon de choix dont il a payé la saillie très-cher comparativement à ses facultés pécuniaires.
Quelques personnes ont proposé, pourra viver nos haras, de porter leur budget à cinq millions, afin qu’ils pussent entretenir cinq mille étalons d’élite. Quel serait le résultat de cette augmentation des dépenses du trésor public? Le gouvernement la ferait en pure perte, puisque les propriétaires ne trouveraient aucun débouché pour les chevaux qu’ils feraient naître, et que l’encombrement de leurs écuries les forcerait bientôt à renoncer à leur éducation. Ces étalons nourris à grands frais, ne seraient point employés, parce que le succès de la monte de chaque année dépend toujours de la vente des chevaux et des poulains qui proviennent des saillies précédentes.