Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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C’est aux organes de l’opinion publique, c’est aux députés qui sont appelés à faire retentir la tribune nationale de leurs voix éloquentes, à proclamer ces vérités qui doivent donner un grand développement à notre agriculture. Il ne suffit pas de combattre l’anglomanie du haut de la tribune publique; c’est dans les sociétés particulières de la capitale qu’il faut aussi attaquer avec énergie cette funeste opinion qui entraîne un si grand nombre de Français et qui les porte à dédaigner ce qu’ils ont, pour se servir exclusivement de ce que les étrangers leur procurent à si grands frais.

Les membres de la haute société sont tous propriétaires. Ils vont contre leur intérêt direct, lorsqu’ils donnent la préférence aux chevaux anglais, puisqu’ils se privent gratuitement de l’avantage d’élever des poulains précieux dans leurs terres, et qu’ils enlèvent à leurs fermiers la branche la plus productive de leur industrie nationale.

Le désir d’améliorer le sort des cultivateurs qui les entourent, lorsqu’il vont passer quelques mois à la campagne, doit encore exercer une puissante influence sur leur cœur qui s’ouvre à toutes les impressions généreuses. Ils savent que l’habitant des communes rurales, pressé par ses besoins sans cesse renaissans, ne s’adonne qu’à l’éducation des animaux dont le débit assuré lui procure les moyens d’acquitter ses impôts et de pourvoir aux dépenses de son ménage.

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