Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн
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J’ai signalé la cause la plus puissante de destruction qui menace nos haras. J’ai prouvé jusqu’à l’évidence que le gouvernement ferait en vain des sacrifices énormes pour nos établissemens, si nous repoussons ses bienfaits, en préférant les chevaux anglais à nos chevaux indigènes, et si les remontes de notre cavalerie ne se font pas exclusivement en France. Il me reste à présent à parler de l’organisation actuelle des haras.
J’aborde avec timidité cette question vitale pour la prospérité de nos races; elle mérite de fixer l’attention de tous ceux qui désirent leur amélioration. Loin de moi la pensée de jeter la moindre défaveur sur l’administration qui les régit. J’en ai reçu trop de preuves de bienveillance, pour que ma gratitude ne soit pas aussi vive que durable. Je rends justice au zèle que déploient tous les officiers dans les diverses fonctions qui leur sont confiées, et si leurs efforts réunis n’ont pas eu tout le succès qu’ils se flattaient d’en obtenir, oh peut dire au moins qu’ils ont fait tout ce qu’il était possible de faire dans leur position, pour atteindre le but que le gouvernement s’était proposé en créant les haras. Ils ont à lutter contre des obstacles qu’ils ne surmonteront jamais, tant que le vioe radical qui a entravé leurs efforts et qui est inhérent à l’administration générale ne sera pas extirpé.