Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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La distribution des primes produit d’excellens effets: les courses établies dans plusieurs départemens engagent un assez grand nombre de propriétaires à conserver des chevaux pour les faire briller dans l’hippodrome et obtenir les prix que la munificence royale s’est plue à accorder; mais tous ces encouragemens n’ont qu’une sphère d’activité peu étendue, et c’est sur la masse des cultivateurs qu’il faut agir pour obtenir des résultats aussi larges que durables.

Le Ministre de la guerre est le grand consommateur de nos chevaux indigènes. C’est principalement pour les chevaux de selle que son intervention jouit de la plus grande efficacité. Ils ne sont point propres à l’agriculture, et leur vente peut seule dédommager les propriétaires des fiais de leur éducation. C’est donc spécialement sur toutes ces races de selle que la sollicitude du gouvernement doit se fixer.

Ces idées mères conduisent nécessairement au désir de voir détacher nos haras du ministère de l’intérieur pour leur donner une organisation militaire. S’ils se trouvaient dans les attributions du ministre de la guerre, ce haut fonctionnaire baserait les remontes des régimens sur nos diverses races départementales. Chaque corps de cavalerie serait réparti de manière à trouver dans la circonscription qui lui serait assignée tous les chevaux nécessaires à ses besoins; et s’il m’est permis d’exprimer un vœu qui influerait, je crois, sur l’amélioration de nos races, c’est que la taille des chevaux désignés pour chaque arme fût diminuée d’un pouce pour leur admission; il en résulterait qu’un plus grand nombre de cultivateurs serait appelé à jouir du bénéfice de concourir à nos remontes, et que l’élan imprimé à nos haras recevrait une plus grande extension.

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