Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Tous les législateurs, à mesure que les sociétés se sont étendues et perfectionnées, ont proscrit la consanguinité. La loi divine la rejète avec horreur. Si l’orgueil du trône l’avait admise pour les rois d’Assyrie et de Perse, quels rejetons impurs ne sont pas sortis de ces branches incestueuses?

La beauté de l’ame et du corps n’est pas circonscrite dans l’enceinte d’une seule famille, d’une seule caste, d’une seule tribu, d’un seul peuple: tous les hommes ont conservé l’empreinte de leur céleste origine; tous ont part aux bienfaits du souverain créateur; ils sont appelés à s’éclairer mutuellement, à mettre en commun leurs vertus, leurs défauts, leurs qualités, leurs vices physiques et moraux, pour que les unes s’épurent par leur alliance, et que les autres se détruisent par leur opposition et par leur choc. Les castes qui s’isolent complètement ne tardent pas à en être punies. La vanité élève les barrières qui les séparent des autres hommes. La nature se venge de leur éloignement en leur retirant peu à peu les dons qu’elle avait prodigués à leurs pères. Nous ne pouvons transgresser impunément ses lois; et membres de la grande famille du genre humain, rien de ce qui regarde nos frères ne peut ni ne doit nous être étranger.

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