Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

89 страница из 189

Les étalons arabes qui ont été envoyés au haras de Pompadour, y sont arrivés soigneusement enveloppés de camail et de grosses couvertures de laine. On leur conservait cet abri contre le froid humide du Limousin, tant que l’hiver faisait sentir ses rigueurs; mais dès que le soleil du printemps avait échauffé l’atmosphère, ils en étaient débarrassés, et ils supportaient ensuite, comme les autres étalons, toutes les inclémences de l’air sans que leur santé en fût altérée. Ces chevaux sont d’un tempérament robuste; ils bravent le climat comme la fatigue.

Il n’en est pas de même des chevaux du Nord transplantés dans les contrées méridionales: ils sont promptement moissonnés par les maladies inflammatoires. Les étalons normands que Charles IV fit conduire en Espagne, pour les croiser avec des jumens andalouses et en obtenir des chevaux de voiture, furent presque tous rapidement enlevés par des pneumonies, des gastrites et des entérites toujours suivies d’adynamie. Notre armée, qui a si longtemps combattu dans la Péninsule, a trop appris combien ces maladies sont meurtrières, et ses pertes nombreuses ont plus d’une fois éclairci les rangs de notre cavalerie.

Правообладателям