Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Si je voulais m’élever à des considérations supérieures et empreindre d’un sentiment religieux ces observations, je pourrais dire que celui qui a permis à l’homme de se nourrir de la chair des animaux a voulu que le bœuf qui, pendant sa vie, partage ses travaux agricoles, que la brebis qui lui donne pour se vêtir le tribut annuel de sa toison, et qui lui fournissent l’un et l’autre, après leur mort, une nourriture aussi saine que substantielle, pussent s’acclimater dans toutes les régions plus facilement que le cheval, dont la destination est moins liée aux besoins de son existence.

Si le cheval est moins en état de braver les changemens de climat que le bœuf et le mouton, dont la texture organique résiste davantage à l’impression des agens extérieurs, il est encore certain que cet animal supporte mieux les migrations du Midi au Nord, que du Nord au Midi.

Les chevaux des contrées orientales, disséminés comme étalons dans toutes les régions de l’Europe, s’y acclimatent sans beaucoup de difficulté. Ils finissent par supporter le froid de la Pologne et les glaces de la Russie; ils s’habituent bien vite à la douce température de la France, de l’Italie et de l’Espagne.

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