Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Le système de la consanguinité que les habitans de l’Andalousie ont adopté depuis que les Maures de Grenade sont tombés sous les armes triomphantes de Ferdinand et d’Isabelle, est donc proscrit par la nature et par la raison. Sous le règne de Charles IV, qui aimait les grands chevaux, quelques propriétaires, pour croiser leurs jumens, ont tiré des étalons de Baiza et d’Ubéda, renommés par la taille plus élevée de leurs coursiers, afin d’obtenir des poulains qui pussent entrer dans le régiment des carabiniers, qui les payait plus cher que les autres corps de cavalerie; mais le plus grand nombre, fidèle aux erremens de ses pères, a toujours choisi ses étalons parmi les chevaux de sa race particulière.

Les chartreux de Séville et de Xérèz, dont les chevaux jouissaient d’une grande réputation, ont repoussé constamment toute alliance étrangère. Leur exemple a été suivi par tous les grands seigneurs qui attachaient beaucoup d’importance à conserver leurs races pures et sans mélange: il en est résulté que ces races se sont abâtardies et que leurs chevaux si renommés ne sont plus que les fils dégénérés de ceux dont les qualités supérieures avaient fondé la réputation de ces castes particulières.

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