Читать книгу L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. Compte rendu, discours, mémoires divers онлайн

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C’est aussi à Lyon que je venais m’initier aux beautés de l’art, dans vos musées, dans vos théâtres, où j’entendis, pour la première fois, l’Africaine, le chef-d’œuvre acclamé de ce temps déjà loin.

J’ai donc une part d’obligation envers votre laborieuse cité.

La vie, Messieurs, reçoit toutes ces impressions; nos esprits sont comme vos métiers à tisser, où la vie brode lentement les événements et en laisse la trace ineffaçable.

Nous souffrons tous d’une maladie bien propre à notre siècle: le cabotinage. Eh bien, je dois reconnaître que Lyon a conservé absolument l’immunité de cette maladie. Tous les grands Lyonnais, Ampère, Ballanche, Ozanam, Flandrin, Laprade, ont été des modestes, ennemis de la réclame tapageuse. Puvis de Chavannes étonna autant Paris par son désintéressement que par son génie. Même dans la politique, cet art si tentateur, vous avez su envoyer à nos Parlements des hommes dont le mérite égalait la modestie. Je n’en veux pour exemple que M. Aynard, à qui j’envoie d’ici un salut ému, après les grandes douleurs qu’il a éprouvées.

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