Читать книгу L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. Compte rendu, discours, mémoires divers онлайн

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On a dit, et avec raison, que toute assemblée qui consacre ses séances à reviser sa constitution et à modifier ses règlements s’expose à perdre un temps précieux. Mais nous nous trouvons aujourd’hui dans une circonstance exceptionnelle qui ne se renouvellera que dans cent ans, et nous ne compromettrons guère la tranquillité de nos successeurs si nous réservons pour chaque commencement de siècle la révision de notre constitution. L’Académie décidera, dans sa sagesse, à quel moment et dans quelle mesure elle pourra perfectionner son organisation; mais en raison des changements apportés dans la classification des sciences, du développement des sciences économiques et sociales, des nouvelles directions de la philosophie et de l’histoire, elle tiendra à donner satisfaction, comme elle l’a fait souvent déjà, aux nouveaux et légitimes besoins qui résultent de l’extension des connaissances humaines.

On s’est quelquefois demandé si les Académies, telles qu’elles nous ont été léguées par les deux siècles qui viennent de s’écouler, trouveront, dans les transformations politiques et sociales que nous voyons s’effectuer sous nos yeux, des conditions favorables à leur développement et à l’accomplissement du rôle qu’elles se sont tracé. Il me semble que rien ne les menace, et que, dans l’évolution qui s’opère dans les mœurs et les idées, elles doivent avoir un rôle de plus en plus utile à remplir.

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