Читать книгу Surgères dans le passé онлайн
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L’artisan avait une excellente formation professionnelle Il entrait jeune, comme apprenti, chez un maître qui le nourrissait et le logeait. Devenu ouvrier, on disait compagnon, il était embauché soit à la journée, à la semaine, au mois, soit à l’année. La durée du travail suivait le lever et le coucher du soleil: 8 heures en hiver, 14 heures en été. Par contre, les fêtes chômées étaient nombreuses: 85 par an. La veille des dimanches et des fêtes, le travail cessait au premier coup des vêpres — semaine anglaise — En somme, par an, l’ouvrier ne travaillait pas plus que celui d’aujourd’hui.
Le salaire d’un maçon à la journée s’élevait à 18 deniers, dont la valeur d’échange correspond à 6 francs d’avant-guerre.
La distance entre le patron et l’ouvrier était insignifiante. C’était la vie de famille. Le maître artisan n’avait guère qu’un seul compagnon et un seul apprenti. L’outillage n’était pas perfectionné, mais l’habileté de l’ouvrier était remarquable à cause d’un long et excellent apprentissage. L’ouvrier économe et laborieux devenait facilement patron.