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En même temps, je me rendis à la rédaction de l’Artiste, et Arsène Houssayc étant absent, je remis à M. Baluffe, qui le remplaçait, le manuscrit de la nouvelle, intitulée la Princess Blanche, dont je fis l’éloge le mieux motivé. M. Baluffe partagea mon opinion, après avoir lu cet ouvrage, qu’il s’empressa de faire paraître dans l’Artiste. Les lettrés s’ émurent de cette publication, qui révélait un nouveau romancier de l’écolo de Balzac: ce qui avait été dit fut répété, et donna lieu à un singulier quiproquo et à une étrange légende; on raconta que La princesse Blanche n’était autre qu’ un canevas de roman, que lialzac, pendant son séjour en Pologne, avait écrit à la demande d’une grande dame russe. Malheureusement, pour le roman qui devait être imprimé dans la Revue de France, la publication de cette Revue cessa tout-à-coup, et le manuscrit des Conséquences d’une faute, soigneusement corrigé pour l’ impression, me fut rendu au moment même où il allait paraître. Un des rédacteurs de la Revue de France, que je rencontrai sur ces entrefaites, m’apprit qu’on avait beaucoup parlé du roman, qui devait être publié sous le nom d’une grande dame russe, et que ce roman, d’après le témoignage d’une personne bien informée, était certainement l’œuvre de la reine de Roumanie, qui venait de faire brillamment son entrée dans les lettres françaises. J’aurais trouvé plus de probabilité à cette attribution, si la grande dame russe m’avait écrit de Bucharest ou de Kraova plutôt que de Simbirsk, de Kiev et de Carsl-pad.