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Varin n’était pas un très bon peintre, mais il en savait assez pour enseigner à son élève la technique du métier. Il emmena son jeune élève à Paris et l’associa à ses travaux. Poussin passa de son atelier à celui de Ferdinand van Elle, de Malines, avec qui il apprit à peindre le portrait.
La vie de Nicolas Poussin à Paris fut celle de tous les jeunes gens épris d’art à qui la mauvaise chance n’a donné ni fortune ni protecteurs. Il éprouva toutes les rigueurs de la misère. Un instant il put croire à son étoile: un gentillomme du Poitou s’intéressa à lui et l’emmena dans son château pour lui en confier la décoration. Mais la mère de ce hobereau, ignorante et acariâtre, lui rendit la vie si dure qu’il dut s’en retourner. Il reprit la route de Paris à pied, gagnant sa subsistance en peignant des tableaux pour les riches châtelains ou pour les églises échelonnées sur sa route, tableaux qu’on lui commandait par charité et qu’on lui payait très mal.
Aucun déboire ne réussit à le décourager. Opiniâtre et studieux, il s’appliqua à compléter ses connaissances techniques. Il étudia le dessin sur des estampes assez exactes des œuvres de Raphaël; il travailla l’optique, la perspective; il entra même dans un hôpital pour y apprendre l’anatomie.