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Mais une pensée, depuis longtemps, le hantait: aller à Rome, à la source même de l’art. Il sentait bien que, là seulement, il achèverait son instruction encore imparfaite.

Coûte que coûte, il voulait partir. Il commença, en 1620, son rude pèlerinage de l’Italie, en faisant tous les métiers sur la route et poussant chaque jour plus loin son étape. Il parvint ainsi jusqu’à Florence, où la misère et la maladie triomphèrent de son courage. Il dut revenir en arrière. On le trouve tour à tour à Lyon, à Dijon, et partout il travaille sans répit, payant avec des tableaux sa nourriture et son gîte. A Paris, où il est de retour en 1623, il peint, pour un couvent de Jésuites, six tableaux à la détrempe en six jours. Au cours de ses pérégrinations, il rencontra Philippe de Champaigne, comme lui désireux d’atteindre l’Italie et comme lui arrêté par la misère.

Un hasard favorable lui permit enfin de réaliser son rêve, en mettant sur sa route un médiocre poète italien, le cavalier Marin, que le mauvais goût de l’époque avait sacré grand homme. Le cœur du cavalier Marin valait mieux que ses vers. Il prit Poussin en amitié, le logea dans sa propre maison et, quand il repartit pour Rome, il emmena avec lui le jeune artiste.

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