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LE PRINCE LUCIEN. — Je vais répondre à ce qui m’est personnel.
LE COMTE DE PONTÉCOULANT. — Vous répondrez après, Prince; respectez l’égalité dont vous avez donné tant de fois l’exemple.
Le préopinant a demandé une chose inadmissible. Nous ne pouvons l’adopter sans renoncer à l’estime publique, sans trahir nos devoirs et la patrie, dont le salut est entre nos mains.
On doit d’abord délibérer. La question qui se présente est de savoir si, lorsqu’une résolution a été prise par une Chambre et adoptée par l’autre, elle peut être changée par une des fractions de la puissance législative, lorsqu’il s’agit seulement de l’exécuter.
La délibération que nous avons prise ce matin est conforme aux lois, à la déclaration de l’Empereur, à l’intérêt du peuple français. Que veut-il? Qu’on proclame Napoléon II? Je suis loin de me déclarer contre ce parti, mais je déclare fermement, quels que soient mon respect et mon dévouement pour l’Empereur, que je ne reconnaîtrai jamais pour Roi un enfant, pour mon souverain celui qui ne résiderait pas en France. On irait bientôt retrouver je ne sais quel sénatus-consulte. On nous dirait que l’Empereur doit être considéré comme étranger ou captif, et que la régence est étrangère ou captive, et l’on nous donnerait une autre régence qui nous amènerait la guerre civile. Je demande que l’on délibère sur cette question, si elle n’est pas de nature à être écartée par l’ordre du jour, qui ne préjuge rien.