Читать книгу Bataille d'âmes онлайн
107 страница из 113
--Cela me ferait de grands frais de clôture et de fossoyage, reprit Longpré, toujours un peu triste.
--C'est probablement ce qu'il veut, remarqua Madame Longpré.
--Je sais qu'il vous garde un peu rancune, depuis la Saint-Pierre, parce que vous ne l'avez pas régalé d'un cousin.
--Nous ne pouvions pas en donner à tout le monde, et tout le monde aurait passé avant lui, répliqua-t-elle.
--Il a eu la visite d'un de ses anciens amis de la ville, reprit Dupont, un ami qui ne lâche pas facilement et qui s'est fait héberger huit jours durant.
--Et qui a fait des adieux touchants à Madame Tourteau, ajouta Longpré avec un grain de malice.
--Je connais Christine et je suis sûre qu'elle est blanche comme neige. On la calomnie, se hâta de dire Madame Longpré.
--C'est son mari lui-même qui a ébruité la chose; sans lui, personne n'en aurait jamais entendu parler.
--Raison de plus pour n'en rien croire. Un mari qui se déshonore pour se venger, est bien capable de mentir pour perdre sa femme.
--On n'a jamais entendu dire qu'il fût un mauvais citoyen, continua Longpré, qui avait peur de la médisance.