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--Ce n'est pas la vie d'un homme de coeur, rétorqua le vieux prêtre, et la manufacture, pour les jeunes filles ça ne vaut pas le potager.
--Dupont est voisin de Longpré, je crois, reprit le rude habitant, en s'approchant de l'enclume.
--Voisin de Longpré, oui... Une bonne terre, mais peu défrichée, répondit René.
Le gros soufflet envoyait de temps en temps une pouffée d'air chaud dans le charbon de bois, pour l'empêcher de s'éteindre.
Le curé reprit le chemin du presbytère. Les forgerons remirent au feu la pièce de fer et le soufflet de nouveau bourdonna comme un tonnerre qui gronde.
--Savez-vous le prix qu'il demande pour sa terre, Dupont? questionna Zidore en montant dans sa voiture.
--Non, mais pas cher, bien sûr, car il faut qu'il vende...
--J'aimerais bien à devenir voisin de Longpré, ajouta-t-il avec un mauvais sourire.
Et il partit.
VII
PREMIERE VISITE DE BANCALOU A ZIDORE
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A mi-chemin entre l'église et la maison de Zidore Tourteau, une grande croix de bois ouvrait ses bras au-dessus des champs. En été, les hirondelles qui avaient leurs nids dans le voisinage, lui faisaient, en voltigeant à la file, des guirlande mouvantes et gracieuses, et les villageois dévots venaient souvent s'agenouiller sur la pierre qui l'entourait d'un parquet rustique. Les passant la saluaient avec respect. Zidore Tourteau lui-même, malgré ses airs arrogants et son manque de foi, ne pouvait s'empêcher de porter la main à son chapeau quand il passait devant! Oh! un simple geste; jamais il ne se découvrait. Il saluait le bon Dieu, mais ne lui parlait point.