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--Toujours pressé, toujours pressé, mon cher Zidore; tu n'auras pas le temps de mourir, c'est sûr, observa le curé.
--Dans tous les cas, monsieur le curé, le plus tard possible.
--As-tu peur de n'être pas aussi bien là-bas? Il ne faut pas s'effrayer inutilement, va; le bon Dieu reconnaîtra bien ses braves amis de Saint-Ixe.
--J'espère qu'il se souviendra de m'avoir entendu chanter la messe et les vêpres, fit Larose père.
--Il n'entend peut-être pas partout d'aussi belle voix, répliqua le vieux prêtre, souriant.
Puis il ajouta.
--L'essentiel, c'est que le motif soit pur et la volonté, sincère. Toutes les voix qui chantent pour le ciel sont belles et tous les coeurs qui aiment Dieu sont beaux.
René, le fils aîné du forgeron s'approcha du cheval pour voir s'il fallait retremper les fers ou les remplacer. Une jeune fille venait sur le trottoir, de l'autre côté du chemin... Elle était assez grande, un peu frêle, et fort jolie. Elle tenait un rouleau de papier à la main, et s'en servait par moments, comme d'un flageolet rustique, pour jeter au vent des petites notes gaies. Le jeune forgeron qui venait de saisir le pied du cheval, frappait avec un léger marteau sur le fer mal cloué.