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Et il se leva, se frotta les genoux pour effacer l'empreinte de la poussière, et se dirigea vers la voiture qui s'éloignait toujours.
--Zidore, cria-t-il encore faut couper l'arbre avant de brûler la bûche... Ne me reconnais-tu pas, l'ancien?
Le cheval allait toujours, et la charrette se heurtait aux pierres ou criait en tombant dans les ornières.
--Attends-moi, par tous les saints des Champs Elysées! Je suis fourbu comme une ombre du Tartare!... J'arrive de la ville d'une seule haleine, pour te serrer sur mon coeur... et te demander de l'argent, acheva-t-il à demi-voix.
Zidore arrêta son cheval et dévisagea le malencontreux ami, faisant semblant de ne pas le reconnaître.
--Que me voulez-vous? demanda-t-il durement.
L'autre se mit à chanter:
J'veux épouser ta fille
Pour avoir ton argent
Je n'aurai pas d'famille
J'suis ben trop négligent...
Tiens! jette-moi ta bourse,
Tu vois comm' je suis nu,
Et j'm'en r'tourne à la course
Aussi vit' que j'suis v'nu.
--Embarque, dit Zidore bien malgré lui, embarque, canaille de Bancalou!