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Comme fait la cavale en courant dans les prés

Qu'elle bat avec bruit de ses sabots ferrés!

Que j'aime à vous revoir quand le printemps se lève

Et que vos troncs puissants se tordent dans la sève!

Quand vos rameaux feuillus bercent les petits nids

Et chantent les amours des oiseaux réunis!

Quand vous jetez au ciel vos arômes suaves

Avec des chants d'ivresse ou des murmures graves!

Mais je t'aime surtout, toi, vieux bois des Hurons

Que réveillent souvent les cris des bûcherons,

Les chants des charroyeurs conduisant à la file,

Par le chemin tracé sur la neige mobile,

Leurs grands traîneaux remplis de sapin résineux.

Souvent, quand le soleil desséchait de ses feux

Le sable de la route et l'herbe des prairies,

Je suis venu chercher, sur tes mousses fleuries,

Le repos bienfaisant et l'oubli de mes maux.

Mais déjà, ma forêt, tes arbres les plus beaux

Sont tombés, tour à tour, sous les coups de la hache

Comme des diamants qu'un doigt profane arrache

D'un brillant diadème: et tes arbustes verts,

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