Читать книгу Les vengeances - Poème canadien онлайн

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Recourbés humblement sous le vent des hivers,

Ne diront pas à qui ne t'a jamais connue

Que jadis tu portais ton front jusqu'à la nue!

Et ceux-là qui liront ces humbles vers, demain,

Chênes qui m'abritez, vous chercheront en vain!

Quand de l'été soufflaient les brûlantes haleines,

Que les boutons des fleurs s'ouvraient au bord des plaines,

Quelques hurons chrétiens revenaient, autrefois,

Elever leurs wigwams au milieu de ce bois:

Et de là vient son nom qu'on lui conserve encore.

Ces sauvages, armés de leur fusil sonore

Chassaient le daim timide et le rusé renard.

L'enfant, adroit et vif, pouvait lancer un dard

Et suspendre le vol de la tourte rapide;

Il grimpait lestement, et d'un poignet solide

Se cramponnait aux troncs des érables altiers.

Les femmes s'assemblaient pendant des jours entiers

Laissant flotter au vent leurs longs cheveux d'ébène

Et tressaient des paniers avec l'aubier du frêne.

Près d'elles la nagane aux rameaux se berçait

Pour endormir l'enfant que l'oiseau caressait.

Quand la bise à nos bois enlevait leur couronne,

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