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Avait, dans une course, un jour, au bord de l'eau,

Rencontré se jouant sur le tuf de la rive

Ainsi qu'une alouette, une enfant fraîche et vive.

Il l'aima follement. En son âme de feu

Il avait emporté son image en tout lieu.

Et quand il revenait, à la saison nouvelle,

Il retrouvait l'enfant plus riante et plus belle.

Souvent il se rendait à sa porte le soir,

Epiant, tout ému, le moment de la voir.

Un jour qu'elle s'était dans le bois engagée,

Il lui parla longtemps sa parole imagée,

Lui disant qu'il l'aimait comme l'aigle vaillant

Aime le roc altier et le soleil brillant;

Qu'il ornerait son cou des plus belles parures

Et mettrait à ses pieds les plus belles fourrures,

S'il n'était pas enfin dédaigné sans retour,

Et pouvait sur son front mettre un baiser d'amour.

La vierge tout surprise, hésitait. Sur sa lèvre

Elle sentit passer comme un frisson de fièvre.

Mais sa gaîté revint; elle rit aux éclats.

Le sauvage, passant dans ses longs cheveux plats

Ses larges mains de bronze, eut un espoir suprême.

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