Читать книгу Les vengeances - Poème canadien онлайн

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Elle est heureuse et riche, elle est épouse et mère!

La crainte, les remords ne troublent pas ses nuits;

Elle ne connaît pas les funestes ennuis!

Mais le soleil brûlant présage la tempête:

Et la vengeance veille; à frapper elle est prête!

L'airain avait sonné la prière du soir.

Le clocher dans le ciel plongeait son profil noir,

Et tous les paysans rentraient dans leur demeure.

Jean Lozet s'attardait. Souvent depuis une heure,

Pour causer, les voisins s'étaient tous assemblés,

Et lui semait encore ou moissonnait ses blés.

Il voulait amasser pour les jours du vieil âge,

Et laisser à son fils un superbe héritage.

Près de l'orme toujours l'indien Tonkourou,

Menaçant, l'oeil en feu, sombre comme un hibou,

Attendait. Au sommet de l'arbre solitaire,

Alors, un rossignol chanta, comme pour faire

Au jour qui s'éteignait ses suprêmes adieux.

On eut dit, par instant, des éclairs radieux

Qui se précipitaient à travers le feuillage.

Tous les autres oiseaux suspendent leur ramage

Pour écouter la voix du chantre harmonieux.

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