Читать книгу Les vengeances - Poème canadien онлайн

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Jeté ses froids brouillards et ses neiges profondes,

Et des bruyants ruisseaux suspendu les accords;

Bien des fois le printemps a parfumé nos bords

De la senteur du sol, des foins, de l'églantine;

Au lever du soleil, sur la verte aubépine,

Bien des chants d'espérance ont réveillé les nids;

Sur la grève déserte et sous les bois jaunis

Sont venus, bien des fois, aux heures du mystère,

Rêver les coeurs naïfs qui souffrent sur la terre;

Au fond du coeur de l'homme et sur le front des cieux

Ont brillé bien souvent des soleils radieux,

Ont passé, tour à tour, le calme et la tempête.

Jean Lozet a vieilli. Maintenant, sur sa tête,

Parmi ses cheveux noirs brillent des fils d'argent;

Sa main plus volontiers s'ouvre pour l'indigent;

Car il a bien compris, dans son âme de père,

Du Dieu de charité le châtiment sévère.

Il avait pour son fils voulu gagner des biens,

Chassé les pauvres nus comme on chasse les chiens;

Et ce fils bien aimé, dans un jour d'infortune,

Disparut pour jamais! Alors, une par une,

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