Читать книгу Les vengeances - Poème canadien онлайн
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De ses filandres d'or inonda le carreau,
Sous le toit de Lozet, près d'un sombre tombeau
Un doux berceau chantait. L'angoisse et l'allégresse,
La vie avec la mort ainsi marchent sans cesse!
Depuis plusieurs longs jours dans un triste linceul
La morte reposait. L'étranger partit seul.
Pour égayer son toit, calmer sa peine amère,
Lozet garda l'enfant qui n'avait plus de mère.
Depuis trois ans, alors, son fils était perdu:
Il n'avait nul espoir qu'il lui serait rendu.
La jeune enfant grandit. Elle était douce et belle
Avec de la tristesse en sa noire prunelle.
De ce moment, le seuil si muet autrefois
Tressaillit aux échos d'une joyeuse voix.
CHANT CINQUIÈME
LE BRIGANTIN
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Les prés étaient sans fleurs et les bois sans feuillages.
Le ciel arrondissait sa tente de nuages,
Comme un couvercle lourd, sur les pâles coteaux.
Les enfants ramenaient les mugissants troupeaux
Du maigre pâturage à l'abondante grange.
La terre se gelait. Une brillante frange
Ondulait sur le bord des ruisseaux desséchés;