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Le phare de l'ilette où veillent dans l'ennui,

Depuis maintes saisons, loin des plaisirs du monde,

Trois vierges qui sont soeurs. Le flot profond qui gronde,

Leur parle seul d'amour et berce leur sommeil.

Leur printemps est passé: leur front n'est plus vermeil.

Elles mourront un jour sur le roc solitaire

Qui pour elles semble être, hélas! toute la terre!

La neige épaississait. Par moments, toutefois,

On distinguait encore et la rive et ses bois.

Toujours l'on espérait atteindre les Grondines.

Là se trouve un mouillage où, pendant les bruines,

Dans les grains dangereux ou dans les vents mauvais,

Les vaisseaux jettent l'ancre et se bercent en paix.

Déjà l'on avait vu dans la blanche poussière

Fuir les flèches d'argent du bourg de Lotbinière;

Et le bois des Hurons avec ses noirs rochers

Suivit bientôt aussi les deux brillants clochers.

La chaloupe, au bossoir, de neige était remplie;

Les cordages de lin gelaient dans la poulie,

Et les câbles noués ne se démarraient plus.

--«Je crois que nous faisons des efforts superflus:

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