Читать книгу Les vengeances - Poème canadien онлайн

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Ne venait pas encore? Elle demeurait calme.

Les amoureux, en vain, se disputaient la palme.

Le plus constant de tous était François Ruzard.

Jean Lozet l'estimait, lui montrait de l'égard,

Et le menait souvent visiter son domaine.

Ruzard était actif, fourbe, d'une âme vaine:

Il savait de chacun caresser les penchants;

Se faire aimer des bons autant que des méchants.

Sur la tablette en bois, tout au-dessus de l'âtre,

Jean Lozet, souriant, prit sa pipe de plâtre,

Son briquet, de la tondre, et lit jaillir le feu:

--«Ma Louise, dit-il, songes-y donc un peu:

«Voici que je vieillis; mon front porte des rides;

«Moins fermes sont mes pieds, mes poignets, moins solides;

«Il me faudra bientôt, je suis à mon couchant,

«Des bras plus vigoureux pour cultiver mon champ.

«Tu pourras, sous ce toit, avec ta vieille mère,

«Couler des jours heureux, jouir d'un sort prospère,

«Si tu choisis enfin, Louise, un bon époux.

«François est travaillant, d'un caractère doux,

«Sévère s'il le faut, jovial, économe....

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