Читать книгу Au pays des féeries. Quarante contes empruntés au domaine du merveilleux онлайн

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— Aide-moi, lui dit la bête; je t’assisterai à mon tour quand tu seras dans le besoin.

Le prince eut pitié de l’animal; il le jeta dans le fleuve, et continua son chemin.

Un peu plus loin, il rencontra un loup qui se tordait de faim par terre en hurlant.

— Donne-moi ton cheval, que je le mange! dit le loup au prince. Il y a juste mille ans que je jeûne.

— Eh bien, soit, s’il le faut, répondit le jeune homme — Et il donna son cheval au loup, qui n’en fit incontinent qu’une bouchée.

Comme, ensuite, il demeurait là fort embarrassé, à se demander comment il poursuivrait son voyage, le loup lui dit:

— Monte sur mon dos, je vais te porter où tu voudras.

Le prince passa le mors dans la bouche du loup, enfourcha la bête, et, hope! le voilà parti d’un tel train, que monts et vallées fuyaient vertigineusement à ses côtés. De sa vie il n’avait fourni une telle chevauchée.

Tout à coup le loup s’arrêta et dit à son cavalier: — Vois-tu, au pied de cet énorme château, ces douze blocs de pierre? Ce sont tes six frères et leurs fiancées. Descends, pénètre dans le château, et fais ce que te dira la princesse qui viendra au-devant de toi.

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