Читать книгу Au pays des féeries. Quarante contes empruntés au domaine du merveilleux онлайн

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— Pourquoi donc me regarde-t-on de cette façon singulière? demandait alors l’enfant à sa mère.

— Ma fille, répliquait invariablement celle-ci, c’est parce que tu as une robe neuve, tout à fait jolie. Et la fillette d’être bien contente. Cependant, une fois de retour au logis, la mère serrait l’enfant sur son cœur et l’embrassait mille et mille fois en disant: — Ma pauvre mignonne, ma chérie, que deviendras-tu, si je meurs. Personne ne sait quelle angélique créature tu es; personne, pas même ton père.

Au bout de quelque temps, la mère tomba subitement malade, et le neuvième jour elle mourut. Le mari, désolé, se jeta sur le lit mortuaire, en demandant à être enterré avec la défunte. Ses amis lui firent entendre raison et essayèrent de le consoler. Bref, un an après, l’homme se remaria avec une autre femme, plus belle, plus jeune et plus riche que la première, mais qui n’était pas, à beaucoup près, aussi bonne.

Depuis la mort de sa mère, la fillette avait passé toutes ses journées assise à la fenêtre, attendu qu’il ne se trouvait personne qui voulût sortir avec elle. Sa pâleur avait encore augmenté, et elle n’avait point grandi d’une ligne.

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