Читать книгу Au pays des féeries. Quarante contes empruntés au domaine du merveilleux онлайн

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La princesse se mit alors à pleurer amèrement: — Oh! dit-elle, j’ai eu des torts bien graves à ton égard, et je ne suis pas digne d’être ta femme. — Mais Barbe-de-Grive lui répondit: — Console-toi, les jours de deuil sont passés; nous allons maintenant célébrer notre noce.

La noce fut célébrée, en effet, avec tout le faste imaginable, et les deux époux vécurent désormais dans une félicité sans mélange.

LA PRINCESSE AU POIS

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Il était une fois un prince qui désirait épouser une princesse, mais une princesse pour de bon. Il fit le tour du monde pour trouver ce qu’il voulait, sans y réussir. Des princesses, il n’en manquait pas; seulement, étaient-elles véritables? Voilà ce qu’il ne put vérifier. Il y avait toujours en elles quelque chose qui clochait.

Il revint donc chez lui, et y demeura en proie au chagrin, car il eût tant voulu avoir une véritable princesse!

Un soir, éclata un orage d’une violence extrême; il éclairait, il tonnait, et la pluie tombait par torrents; c’était quelque chose d’effroyable. Tout à coup on frappa à la porte de la ville, et le vieux monarque, père du prince, alla lui-même ouvrir. C’était une princesse qui était là, à la porte, mais, grand Dieu! dans quel état, grâce à la pluie et au mauvais temps! L’eau ruisselait de ses cheveux et de ses vêtements; ses chaussures étaient inondées de la pointe au talon. Et pourtant, elle prétendait être une véritable princesse.

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