Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Il y avait au haras de Pompadour, à l’époque de la vente qui se fit aux enchères:


De ce funeste décret date la dégénération de la race limousine et de toutes les races de France. Le fléau des réquisitions vint bientôt accroître les effets de cette mesure désastreuse, et les cultivateurs ne conservèrent plus que des chevaux tarés, pour que les proconsuls ne fussent pas tentés de les leur enlever.

Le génie de la destruction qui planait sur la France ne pouvait respecter l’antique château de Pompadour. Les habitans reçurent l’ordre de le démolir. La cupidité se joignit au désir de détruire, et bientôt l’arrière-bâtiment qui avait été construit, sur la fin du quinzième siècle, par Geoffroy de Pompadour, grand aumônier de France, fut renversé. Ce monument du moyen âge, surchargé d’ornemens dans le style gothique, travaillés avec une rare perfection, ne présenta plus qu’un vaste amas de décombres.

Le château de Pompadour aurait été entièrement détruit, si ceux qui s’étaient emparé du pouvoir, à cette époque, plus éclairés que leurs prédécesseurs, n’avaient donné l’ordre de suspendre les démolitions. Ce même gouvernement sentit la faute qui avait été commise et voulut recréer le haras de Pompadour. On y envoya en 1794 quelques étalons qui étaient réunis à Versailles; quelques rejetons limousins, soustraits au fléau des réquisitions, devinrent leurs auxiliaires, et l’on travailla à réparer le mal qui avait été commis. Le bien qu’ils opérèrent ne pouvait avoir lieu que d’une manière insensible, puisque toutes les jumens de race étaient allées périr aux armées, et que les étalons n’étaient appatronnés qu’avec des jumens communes et tarées.

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