Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Cet état de langueur subsista jusqu’en 1802. A cette époque on reconnut qu’il fallait stimuler les propriétaires et les intéresser à la prospérité du haras, par la vente fructueuse de leurs élèves. Ces achats donnèrent une puissante impulsion aux cultivateurs, et chacun d’eux travailla à remplacer sa jument commune par une poulinière d’une race plus distinguée. Pour que les chevaux se perfectionnent et se multiplient en France, il faut que leur éducation soit la branche la plus productive de l’industrie agricole.

L’expédition d’Egypte nous procura, en 1805, une colonie de chevaux arabes qui enrichirent nos haras de leurs nombreux rejetons. Les chevaux taillés sur un autre patron que les chevaux barbes qui avaient créé l’ancienne race limousine, effacèrent les faibles vestiges du type de leurs prédécesseurs, et une nouvelle race, remarquable par la solidité et l’élégance de ses formes, s’est multipliée jusqu’au moment où l’anglomanie est venue détruire les caractères que les chevaux de l’Orient avaient imprimés à nos races méridionales. Nos chevaux ont acquis en taille et en volume ce qu’ils ont perdu en nerf et en qualité, et on cherche à présent en vain, dans le Limousin, un poulain qui ait conservé les formes arabes.

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