Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Ce n’est qu’en 1806 que les Haras furent établis sur une grande échelle par la main puissante qui s’était emparée du sceptre. Dans cette organisation, à laquelle présida le génie de Napoléon, le haras de Pompadour conserva sa prééminence native et la supériorité incontestable que lui méritaient sa position dans la province la plus renommée pour ses chevaux de selle, l’immensité de ses prairies et le zèle qui portait les principaux propriétaires à s’adonner à l’élève des chevaux.

Cet établissement, porté avec le haras du Pin à la première classe, a conservé sa suprématie jusqu’en 1825. A cette époque, M. Syrieys de Meyrignac fut nommé à la direction générale des Haras. Fort étranger aux connaissances requises pour les administrer convenablement, il était rempli de zèle et de bonne volonté ; il voulait le bien des Haras qui lui étaient confiés; mais dépourvu des notions nécessaires pour l’opérer, il ne put se défendre des suggestions dont il était entouré. Tous les hauts fonctionnaires de l’Etat sont obligés de vivre dans une atmosphère d’erreurs et d’illusions décevantes, que fait briller à leurs yeux l’intrigue dirigée par l’intérêt personnel. Pour s’en défendre, ils doivent avoir des connaissances spéciales et une grande fermeté de caractère; s’ils ne sont pas protégés par ce bouclier, ils sont entraînés par les sourdes menées qui sont conduites avec habileté ; ils croient céder à leur propre impulsion, et ils ne sont que l’écho qui répète le son qui l’a frappé.

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