Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Le cheval de race est donc celui qui provient d’un choix non interrompu d’aïeux qui réunissaient à un degré éminent les qualités distinctives de leur espèce: aussi ses os sont-ils plus durs et plus compactes; ses organes intérieurs plus vigoureux, ses muscles plus fortement prononcés, ses cordes tendineuses plus saillantes; ses articulations plus solidement établies, ses sens plus actifs, sa peau plus fine, plus sensible, sa robe plus soyeuse et ses crins plus doux et moins abondans. Le moral s’épure comme le physique, et ses qualités instinctives s’élèvent bien au-dessus de celles des chevaux communs: elles sont en rapport avec la perfection de ses organes.

La désastreuse campagne de Russie en 1812 a prouvé d’une manière évidente combien les chevaux de race sont supérieurs à ceux dont l’organisation est moins épurée. Ils ont été les dernières victimes des rigueurs du climat que rendaient plus redoutables encore les fatigues et les privations auxquelles ils étaient soumis. Tous les chevaux communs ont été moissonnés avant eux sous ce ciel de fer qui a été témoin du plus grand désastre de nos modernes annales.

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