Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Lu jument annonce aussi d’une manière non équivoque le besoin qu’elle a de satisfaire au vœu de la nature. Ses parties sexuelles se tuméfient; la membrane vaginale se colore; une humeur muqueuse, gluante, blanchâtre, distille des glandes qui la sécrètent avec abondance; elle se campe fréquemment comme pour uriner; la température de la région périnéale est plus élevée, les hennissemens sont plus fréquens qu’à l’ordinaire, les yeux plus expressifs, le regard plus animé.

Lorsqu’elle est dans l’écurie, elle est plus inquiète; elle tressaille au moindre bruit, et son inquiétude cesse lorsqu’on la fait sortir. La jument de selle, quand elle est montée, ne répond plus à l’éperon. Loin de le considérer comme un moyen de châtiment, ainsi qu’elle le fait dans les autres saisons de l’année, son appui sur les flancs ne hâte plus sa progression; elle s’arrête au contraire et se campe en écartant les membres abdominaux.

Quelquefois elle se révolte contre la correction qui lui est infligée; elle rue, et en s’enlevant, elle darde des jets d’urine à plusieurs reprises. Si elle est alors attaquée vigoureusement, elle se défend à toute outrance. On dirait qu’elle veut briser la chaîne de l’esclavage et rompre le pacte tacite qu’elle a conclu avec l’homme qui, en échange de ses services, doit lui fournir tout ce qui est nécessaire à ses besoins; elle veut s’affranchir de son joug, parce qu’il s’écarte, en la condamnant à la stérilité, des lois éternelles de la nature.

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