Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Si la bonté, ce doux apanage d’un cœur noble et généreux, exerce le plus grand empire dans la société, elle n’a pas moins de puissance sur les animaux; elle resserre les liens qui les attachent à l’homme; elle développe davantage chez eux ce sentiment inné de soumission et d’infériorité dont le souverain Créateur les pénétra, quand il forma notre premier père pour habiter le globe où nous traînons notre fragile existence.

Le caractère farouche de la Thémis ne lui permettait pas de se laisser panser par aucun palefrenier. Il fallait que son râtelier fût garni de foin avant sa rentrée des pâturages. Il n’y avait qu’un enfant de dix ans qu’elle ne repoussait pas; il avait seul le droit de pénétrer dans sa loge.

Lorsque la monte fut ouverte, on essaya en vain de lui mettre un caveçon pour la conduire à Pompadour; toutes les tentatives auxquelles on se livra furent infructueuses. On désespérait de la faire saillir, lorsque l’enfant qu’elle avait adopté, et qui partageait souvent avec elle le morceau de pain que ses parens lui donnaient, eut l’heureuse idée de lui servir de guide jusqu’à Pompadour où les étalons du haras ont toujours été réunis. Ils firent la route de concert, en mangeant la double ration de pain dont l’enfant s’était muni.

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