Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн
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Toutes nos espèces de quadrupèdes domestiques, comme celles des quadrupèdes qui ont su résister au joug de l’homme, offrent à l’observateur le spectacle uniforme de l’apathie, de l’indifférence la plus absolue, lorsque les désirs de leurs femelles ne viennent point réveiller leurs sens engourdis et stimuler leurs organes générateurs.
L’étalon paît tranquillement au milieu des cavales qui lui sont destinées; quand le temps fixé par la nature pour la fécondation s’est écoulé. Le taureau mugit au milieu des pâturages, mais ses cris d’amour ne se font entendre que pour répondre à l’appel de ses compagnes qui éprouvent la première turgescence de l’organe où doit être renfermée l’œuvre de la conception. Le bélier parcourt le troupeau d’un œil investigateur pour reconnaître les brebis qui souhaitent son approche, mais ses recherches n’ont lieu que dans le temps consacré à leur union.
Dans toutes les autres saisons de l’année, l’engourdissement des organes de la génération dans les femelles fait cesser l’exhalation de cette aura seminalis qui réveille les mâles de leur torpeur. Le but de la nature est atteint, la fécondation s’est effectuée, et leur vie instinctive se borne alors à trouver et à choisir les alimens qui conviennent le mieux à leur constitution.