Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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L’agriculture en France ne fera jamais des progrès aussi rapides qu’en Angleterre, tant que nos riches propriétaires ne préféreront pas comme eux le séjour paisible des champs à la vie tumultueuse de nos cités. C’est cependant au milieu des prairies verdoyantes, sous l’ombre hospitalière des bois silencieux, au sein des campagnes fécondes, que l’homme connaît le prix de son indépendance; c’est là qu’il resserre les doux liens de la famille, qu’il savoure les plaisirs de l’amitié, que ses facultés physiques se développent et que la sphère de ses idées s’agrandit.

C’est à la campagne que l’homme riche exerce un noble patronage fondé sur la supériorité de ses lumières, le désintéressement de ses conseils et la reconnaissance de ses services. Heureux des bienfaits qu’il répand, il vivifie le pays qu’il habite par l’introduction des bonnes pratiques de culture et par des assolement bien dirigés; il favorise l’adoption des instrumens qui abrègent et simplifient le travail, et, par les résultats avantageux des croisemens qu’il opère sur tous les animaux qui font la richesse de ses domaines, il détermine ceux qui l’entourent à suivre son exemple. Combien de nos vieux guerriers ont rapporté de la terre de l’exil ou des pays qui avaient vu flotter leurs bannières victorieuses des notions d’agriculture qui ont été fructueuses pour les cantons où ils ont fixé leur résidence! (Voyez croisement des races. )

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