Читать книгу Traité complet des haras, et moyens d'améliorer et de multiplier les chevaux en France. Suivi de plusieurs mémoires couronnés par la société centrale et royale d'agriculture онлайн

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Le volume de tous les herbivores est toujours subordonné à l’abondance et à la qualité nutritive des plantes qui servent à leur nourriture. Plus la végétation est active et riche en matériaux alibiles, plus les animaux prennent de taille, de volume et de corpulence. Le développement des chevaux, des bœufs, des brebis, est toujours en rapport avec la fertilité du sol qui les nourrit et la richesse des alimens qui leur sont prodigués dans les premières années de leur existence. J’en citerai un exemple frappant.

Depuis 1794 jusqu’en 1816, on était imbu, au haras de Pompadour, de l’idée que les poulains limousins devaient être nourris avec parcimonie pour leur donner un tempérament robuste et pour les préserver du fléau de la fluxion périodique et de toutes les maladies que la pléthore occasione. On ajoutait seulement une petite ration de son à la botte de fourrage qui leur était donnée.

Cette substance, qui n’est que la pellicule du grain et qui ne contient de matière nutritive que par son union avec la farine qui a échappé à l’action du blutoir, est très-indigestible. Elle fermente avec la plus grande facilité dans le grenier où elle est amoncelée. Cette fermentation donne lieu au développement d’une quantité innombrables de petits insectes que l’on connaît sous le nom d’acares. Ils rendent l’emploi du son plus dangereux, puisque l’estomac chargé de ce lest ne peut en extraire aucune matière alibile, et que l’organisation s’imprègne peu à peu de principes nuisibles qui sont le résultat nécessaire de la décomposition du son et de la dissolution de ces animalcules.

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