Читать книгу Notice historique sur la commune de Gemozac. D'après les mémoires du curé de Pouzaux et d'autres manuscrits онлайн
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J’engage à remarquer Ghemozat pour Gemozac: le t final et servant de liaison, que le français n’admet que dans «viendra-t-il,» est un autre caractère du saintongeais: (on va-t-à Saintes; o y a-t-assez de temps). Ce caractère, cette signature locale existe dans la chanson: «Malbrough s’en va-t-en guerre» faite, dit-on, par une des berceuses de Louis XV.
D’usages tout à fait locaux, je n’en connais point. On naissait, on se mariait, on mourait à Gemozac comme dans toute la chrétienté. On donnait bien le charivari aux veufs et aux veuves qui convolaient en secondes noces; on faisait bien monter sur un âne, sens devant derrière, le plus proche voisin du mari qui s’était laissé battre par sa femme; on avait grand soin de ne pas épouser le mercredi, afin de n’être jamais Jean-Jeudi; on se livrait aux balivernes de la bûche de Noël, du poisson d’avril, etc., etc.; mais plût à Dieu que ces tristes et fades consolations contre le solennel ennui du moyen-âge eussent été spéciales à un pauvre endroit! Elles ne l’étaient pas même à la France!