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II

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LA COUR DE MILAN

C’EST en 1481, ou même en 1480, et non en 1494, ainsi que le pense Vasari, que Léonard quitta Florence. Afin de gagner les bonnes grâces de ce Ludovic Sforza, qui régnait à Milan et qu’il savait d’humeur changeante, Léonard de Vinci lui offrit en quelque sorte ses services, les trésors de son génie, la richesse de ses découvertes, les rêves de ses œuvres d’art.

La famille du Sforza présente une image parfaite de ces dynasties italiennes qui, du moyen âge à la Renaissance, dominèrent par la violence, par la ruse, par la puissance de l’argent. C’est la belle époque du condottiere, plein de talent et de scélératesse, de l’aventurier dont la fortune heureuse excuse tous les crimes. Fils légitimes, bâtards, frères et cousins, se disputent fréquemment le pouvoir, parmi le désordre des cités meurtries. Au milieu des pires dangers, la famille des Sforza s’élève, ayant pour bréviaire, ces trois maximes d’homme fruste et de soldat prudent:

«Ne touche jamais à la femme d’autrui; — ne frappe jamais aucun de tes gens, ou si cela t’arrive, envoie-le bien loin; —ne monte jamais un cheval ayant la bouche dure ou sujet à perdre ses fers.»

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