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Louis le More avait sans scrupule usurpé le pouvoir, aux dépens de son neveu, qu’il sut marier selon les exigences de sa politique, au lieu de le tuer. Le meurtre eût laissé le long souvenir d’une cruauté lâche, et surtout préparé dans l’esprit de ses sujets la pensée des représailles. «Homme très sage, dit Commines, mais fort craintif et bien souple quand il avait peur, Louis Sforza était un homme sans foi, s’il voyait son profit pour la rompre.»

Ludovic du Sforza, par Léonard de Vinci,

(Pinacoteca Ambrosiana, Milan.)


D’ailleurs, doué d’intelligence, ne répugnant pas à l’effort, ce prince aimait la gloire, recherchait l’éclat, la beauté des grandes choses. Latiniste de premier ordre, il recevait avec une cordialité flatteuse des savants et des artistes. Il n’épargna rien pour élever, à la tête des sociétés rivales, l’Université de Pavie. Léonard de Vinci était exactement renseigné dans sa recherche d’un protecteur, capable de le comprendre. Il n’eût jamais rencontré de maître plus accessible à ses tendances et à sa volonté que cet homme, souverain dans ses États, qui ambitionnait de faire de Milan la première ville de l’Italie, que ce prince auquel le poète Bellincione dédiait un sonnet avec cette épigraphe: «Sonnet à la louange du seigneur Ludovic qui veut voir Milan devenir en science une nouvelle Athènes.»

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