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Julien de Médicis,


«Son esprit brillait sans cesse, tout à fait libéral, dit Paul Jove; son visage paraissait le plus beau du monde. Arbitre de toute élégance, il inventait chaque jour des divertissements de salon et de théâtre.» Il était bien l’artiste nécessaire à la cour de Louis le More, la plus polie de l’Europe, à cette date.

«Plus qu’homme du monde, dit le chroniqueur Bernardino Arlano, Louis le More était avide de louange et de gloire. Il attirait par sa bienveillance et par ses dons les philosophes, les sophistes, les médecins remarquables dont un grand nombre fut pensionné par lui. Les Grecs Constantin Lascaris et Démétrius Chalcondylas représentaient à sa cour l’humanisme. Le mathématicien Fra Luca Pacioli écrivait son traité De Divina Proportione, dont il demandait les figures à Léonard de Vinci. Pendant vingt-cinq ans, le célèbre Bramante travailla pour le compte de Louis le More, embellissant Milan de palais et d’églises.»

Mais d’où vient donc que, dans tous les temps, les tyrans de toute envergure éprouvent le besoin de s’entourer d’un luxe d’hommes de science et de pensée, des enchantements de la beauté et de la poésie?... Louis le More n’était pas moins avide de plaisirs que d’opulences. Il appelait en sa ville des joueurs de lyre et de flûte, des danseurs, des mimes, des organisateurs de fêtes. Il aimait les pompes nuptiales et funéraires, les repas splendides, les représentations d’antiques atellanes, les spectacles, les chœurs et les ballets.

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