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En 1489, lors du mariage de Jean Galéas, neveu de Louis le More, avec Isabelle d’Aragon, fille du roi de Naples, c’est Léonard de Vinci qui dirigea les réjouissances données en l’honneur d’Isabelle. Il imagina un spectacle intitulé le Paradis, une machine colossale construite avec un grand art. Sous un ciel qui avait la forme d’une sphère, chaque planète décrivait harmonieusement sa révolution, et lorsqu’elle arrivait devant la jeune fiancée, elle chantait des vers composés par le poète courtisan Bellincione.

Louis lui-même épousa, en 1491, Béatrix d’Esté. Cette enfant de seize ans, qui n’avait de la candeur que l’apparence, avait accepté ce mariage par ambition et par désir de divertissement. Léonard fut encore chargé d’organiser en son honneur des bals et des festins, des fêtes dans les rues et au château. C’était alors dans Milan un carnaval folâtre mêlant, tout le long de l’année, toutes les classes de la société, le carnaval dont nous n’entendons plus aujourd’hui que pendant la saison d’hiver, en certaines cités de l’Italie, quelques grelots fatigués. Deux poètes, Baldassare Taccone en italien, Pietro Lazzarone en latin, célébrèrent la magnificence des noces de Béatrix, et parmi les merveilles énumérées dans leurs odes, ils citent la statue colossale de François Sforza, la maquette du Vinci, statue qui fut exposée sous un arc de triomphe, au milieu de la Piazza del Castello.

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