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Il partageait son temps entre les études les plus sérieuses et les distractions de toute sorte, quelques-unes d’un goût douteux. Il fréquentait le peuple sur les marchés, les ruffians et les portefaix dans les tavernes; il accompagnait les condamnés au supplice; certains soirs de fête, il rassemblait chez lui des paysans, qu’il faisait boire outre mesure. A ces paysans, il racontait les histoires les plus grotesques et, tandis qu’ils riaient de tout cœur, Léonard notait leurs gestes et leurs contorsions. De là proviennent ces caricatures, ces têtes difformes et grimaçantes, dont la plupart ont été conservées par la gravure. Sa belle santé l’autorisait à braver les fatigues du plaisir. D’une force peu commune, et habile à tous les exercices du corps, il était recherché par la société de Florence, si brillante sous les Médicis.

Il plaisait à tous, sans effort. Sans fortune, n’appartenant au travail que par caprice, il s’entourait pourtant de domestiques et de courtisans; il possédait des chevaux, qu’il aimait par-dessus tout, une ménagerie d’animaux de toute espèce, qui faisaient sa distraction, et qu’il soignait avec une patience infinie. Souvent, en passant sur les marchés où l’on vendait des oiseaux, il en payait le prix demandé, les tirait lui-même de leur cage, et glorieusement leur rendait la liberté.

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