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Il possédait déjà une méthode très personnelle de création. Afin de donner à sa peinture une puissance de relief et aussi de la souplesse, il employait les oppositions les plus franches de l’ombre et de la lumière. Il s’obstinait à chercher pour ses fonds des tons plus sombres encore que le noir, afin de prêter plus d’éclat aux parties éclairées. Mais alors, par l’outrance de son Procédé, prenant ainsi pour point de départ la teinte la plus vigoureuse, et s’efforçant de parfaire le plus possible ses ouvrages, il les amenait à une tonalité sourde, privée de lumière, qui semblait rendre plutôt les effets de la nuit que ceux du Jour.

Lorsqu’il rencontrait, par hasard, un homme à tête expressive, un type pittoresque, ayant barbe ou cheveux singuliers, Léonard s’émouvait d’une telle satisfaction que, sans honte, il le suivait jusqu’au soir; et puis, lorsqu’il se retrouvait seul, il dessinait cette figure aussi fidèlement que si elle eût posé devant lui.

Pourtant, il était gêné à Florence par la curiosité médisante des gens du peuple, surtout par l’envie impuissante des riches bourgeois qui entouraient Laurent le Magnifique. On ne l’aimait pas, on ne le considérait pas suffisamment à son gré. Il résolut donc de chercher fortune hors de sa patrie, et encouragé Peut-être par des avances de Louis le More, qui projetait d’élever un monument à la mémoire de son père, il partit pour Milan.

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